La facilitation des échanges est devenue un enjeu majeur de développement économique des Etats. Elle constitue, plus que par le passé, un aspect indispensable des politiques commerciales adoptées partout dans le monde aux fins d’une compétitivité accrue du commerce.
Le défi des acteurs du commerce international réside en effet dans la facilitation de la chaîne du commerce extérieur, à travers la suppression des entraves aux échanges, la simplification des procédures et des formalités à l’importation, à l’exportation et au transit, ainsi que l’allègement des opérations physiques sur le segment logistique des transports.
L’Etat du Cameroun s’est inscrit dans le processus global de facilitation des échanges, à travers notamment la ratification des instruments juridiques internationaux pertinents, à l’instar de la Convention de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) visant à faciliter le trafic maritime international (Convention FAL), la Convention de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) sur l’harmonisation et la simplification des régimes douaniers (Convention de Kyoto révisée) et, plus récemment, l’Accord de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur la Facilitation des Echanges (AFE), adopté le 07 décembre 2013 et entré en vigueur le 22 février 2017.
Par ailleurs, depuis quelques années, la facilitation des échanges constitue un axe majeur de la politique économique et budgétaire de l’Etat. Cette approche se matérialise dans les Circulaires successives relatives à la préparation du budget de l’Etat, dans le cadre desquelles le Chef de l’Etat prescrit constamment la poursuite des efforts de facilitation des échanges et de réduction des délais de passage des marchandises, pour accroître la compétitivité de nos ports et de nos aéroports. De même, le Gouvernement a réaffirmé sa volonté de veiller à la mise en application effective des mesures pertinentes de facilitation des échanges dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30). La Stratégie Nationale relative à l’opérationnalisation de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAF) se situe dans le même sillage.
C’est dans ce cadre que le Cameroun a procédé à la consolidation de son dispositif institutionnel de facilitation des échanges, en créant, par décret n°2016/0381/PM du 1er mars 2016, un Comité National de Facilitation des Echanges (CONAFE), chargé d’assurer le suivi et la coordination de la mise en œuvre des mesures destinées à faciliter et à accélérer les échanges commerciaux et les transports internationaux. Dans cette optique, une Feuille de Route Nationale sur la Facilitation des Echanges destinée à impulser une synergie des interventions, a été élaborée. Elle constitue un outil de planification stratégique qui vise à mettre en cohérence les initiatives publiques et privées et se présente comme la concrétisation de la stratégie nationale de facilitation des échanges dans un horizon de cinq ans, reposant sur un programme national de réformes sur la période 2021-2025.
Enfin, elle exprime la volonté du Gouvernement d’œuvrer à la dynamisation des opérations du commerce extérieur et sa disposition à mettre en œuvre les recommandations formulées par les institutions internationales spécialisées telles que la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), en corrélation avec les objectifs de développement définis par le Président de la République, Son Excellence Paul Biya.